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Émotions, affects et institutions. Dialogue entre historiens et psychologues


Cet ouvrage issu d’un séminaire (2017-2019 organisé par Le Groupe de recherche et d’étude sur l’histoire du travail et de l’orientation (GRESHTO), groupe transversal aux différentes équipes du Centre de recherche sur le travail et le développement du Conservatoire national des arts et métiers (CRTD - Cnam) est publié sous la direction de Jérôme Martin (GRESHTO-CRTD) et Bernard Prot (équipe de psychologie du travail et clinique de l’activité (CRTD).

L'ouvrage est téléchargeable gratuitement sur le site de l'éditeur en cliquant ici.

Pour télécharger l'ouvrage, il suffit de suivre les étapes du formulaire de commande en ligne dont le montant sera de 0 euro. Vous revevrez un lien de téléchargement dans votre boite mail.


Depuis plus d’un siècle psychologie et histoire se rapprochent parfois et s’éloignent souvent. La période actuelle, marquée par un regain d’attention aux émotions et aux corps semble favorable au rapprochement. Dès lors, pourrait-on considérer une histoire qui soit psychologique et une psychologie qui soit historique ?

Plusieurs chapitres de cet ouvrage reviennent sur la manière dont les fondateurs, historiens et psychologues, mais aussi philosophes et sociologues ont abordé cette question difficile et rapidement polémique. La vie en société est alors considérée à travers les liens que tissent les individus et les groupes entre eux, les affections et les aversions qu’ils éprouvent en eux et à l’égard d’autrui pouvant produire un renversement saisissant de l’enthousiasme en violence lorsque les personnes s’engagent dans l’invention d’institutions qui renouvellent les liens sociaux comme dans le cas de la Révolution française.

Le travail mettant à l’épreuve aujourd’hui, de manière particulièrement intense, les liens tissés entre les femmes et les hommes dans les organisations et les rapports entre la vie au travail et dans les autres domaines de vie, plusieurs textes s’intéressent précisément à ces transformations d’un point de vue historique à partir de l’activité de professionnels.


Sommaire


Introduction générale


Une expérience de dialogue entre histoire et psychologie, Jérôme Martin et Bernard Prot


Première partie : Retour sur un dialogue fondateur entre l’histoire et la psychologie


Une rencontre oubliée (1890-1942), Jérôme Martin


Une collaboration en débats à partir du concept d’émotion, Régis Ouvrier-Bonnaz


Deuxième partie : De l’affect aux institutions, en passant par les émotions


La compréhension de la Révolution française a-t-elle besoin de la variable « émotion », Sophie Wahnich


Psychologie, affectivité, histoire, Yves Clot


Régénérer l’histoire des affects dans l’institution, Antoine Bonnemain et Jean-Luc Tomás


Troisième partie : Protagonisme en histoire et personnalisation en psychologie


Quelques pistes de réflexion sur le protagonisme féminin pendant la Révolution française, Caroline Fayolle


Saint-Just, personnage politique révolutionnaire et la notion de personnalisation en psychologie, Régis Ouvrier-Bonnaz


Quatrième partie : Désaccords d’hier et questions pour aujourd’hui, à partir de la psychologie de Münsterberg


Max Weber critique de Hugo Münsterberg. Controverse sur le rôle du « vécu » et de la « volonté » dans les sciences historiques, Marco Saraceno


Le problème des transformations psychologiques dans les temps de transition, Bernard Prot


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